D'après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait gagner 1% à l'ouverture. Le Dax à Francfort est indiqué en hausse de 0,83%, le FTSE à Londres de 0,99% et l'EuroStoxx 50 de 1,19%.
Le Stoxx 600 et le CAC 40 ont accusé vendredi leur pire bilan hebdomadaire depuis 13 mois en raison des craintes liées à la situation sanitaire et économique après la découverte d'un variant du coronavirus, appelé Omicron, dont les mutations pourraient potentiellement le rendre résistant aux vaccins.
Plusieurs pays d'Europe et d'Asie ont déjà renforcé leurs restrictions de déplacements alors que l'Organisation mondiale de la santé a déclaré dimanche qu'on ne savait pas encore si ce variant provoquait des symptômes plus sévères que les autres souches.
"Il est aujourd'hui beaucoup trop tôt pour tout remettre en question, que cela soit la progression des marchés, le retour à la normale de l'économie ou plus globalement la normalisation monétaire", a déclaré John Plassard chez Mirabaud.
"On voit mal comment la banque centrale américaine pourrait accélérer son 'tapering' et remonter ses taux d'intérêt à trois reprises en 2022 (comme le pense désormais Goldman Sachs) si le nouveau variant Omicron devait amener plusieurs pays à refermer leurs frontières et à partiellement fermer leur économie. Mais nous n'y sommes cependant pas encore", a-t-il ajouté.
Christine Lagarde a déclaré dimanche à la presse italienne que la zone euro était mieux préparée pour faire face à l'impact économique d'une cinquième vague de contamination par le coronavirus ou du variant Omicron.
Si la tendance s'annonce positive, les investisseurs seront attentifs à toutes nouvelles annonces concernant la pandémie et suivront par ailleurs la publication de la première estimation de l'inflation en Allemagne, attendue en hausse de 5,5% sur un an en novembre par le consensus Reuters.
A WALL STREET
Les contrats à terme de Wall Street indiquent une ouverture en hausse de 0,4% à 1% après une séance vendredi plombée par les inquiétudes liées à la détection du nouveau variant.
L'indice Dow Jones a cédé 2,53% à 34.899,34 points, le S&P 500 a perdu 2,27%, à 4.594,72 points et le Nasdaq Composite 2,23% à 15.491,66 points.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, le Nikkei a perdu 1,63%, amplifiant les pertes amorcées vendredi, les investisseurs s'inquiétant toujours des éventuels dommages que le variant Omicron du coronavirus pourrait faire à l'économie alors que le Premier ministre japonais a annoncé la fermeture des frontières à tous les étrangers à compter de mardi.
Les entreprises des secteurs du voyage et des transports ont fortement reculé à l'image du complexe de loisirs Tokyo Disney Resort Oriental Land (-4,76%) ou du groupe ferroviaire Central Japan Railway (-3,95%).
En Chine, les marchés actions sont également dans le rouge: le CSI300 cède 0,47% et l'indice composite de Shanghai 0,32%.
TAUX
Sur le marché obligataire, le dix ans américain gagne plus de 4 points de base, à 1,5192%, après avoir reculé d'environ 16 points vendredi, du jamais vu depuis le début de la pandémie.
CHANGES
Sur le marché des devises, le yen et le franc suisse, qui ont profité vendredi de l'aversion au risque, affichent désormais un léger repli tandis que le dollar reprend 0,13% face à un panier de référence après avoir chuté de 0,7%.
L'euro s'en trouve pénalisée et recule à 1,1277 dollar (-0,35%).
PÉTROLE
Les cours du pétrole grimpent après la chute de vendredi et en raison des spéculations selon lesquelles l'Opep+ pourrait suspendre l'augmentation de sa production face à la propagation du variant Omicron.
Le baril de Brent augmente de 3,8%, à 75,48 dollars, après avoir chuté de 12% vendredi.
Le brut américain (West Texas Intermediate, WTI) est en hausse de 4,58%, à 71,27 dollars le baril, après avoir perdu 13% lors de la séance précédente.
(Reuters)