Marchés

Selon les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien pourrait progresser de 0,44 % à l’ouverture. Les contrats à terme signalent également une hausse de 0,6 % pour le DAX à Francfort, de 0,47 % pour le FTSE à Londres, ainsi que de 0,61 % pour l’EuroStoxx 50.

Une semaine agitée entre décisions monétaires et doutes technologiques

Les investisseurs attendent ce vendredi une série d’indicateurs européens majeurs, au terme d’une semaine durant laquelle les marchés ont dû ajuster rapidement leurs positions. Mercredi, la Fed a abaissé ses taux, tout en adoptant des perspectives jugées moins optimistes que prévu, ce qui a contribué à accroître la prudence des opérateurs.

Parallèlement, le marché a été affecté par le retour des inquiétudes liées à l’intelligence artificielle, un secteur dont les valorisations et les attentes continuent de susciter des interrogations, pesant ainsi sur le sentiment de marché.

Pétrole : stabilisation du WTI mais une perte hebdomadaire en vue

Les contrats à terme sur le WTI se sont stabilisés autour de 58 dollars le baril vendredi, mais restent orientés vers une baisse hebdomadaire de plus de 3 %, dans un contexte d’anticipation d’excédent mondial.
L’Agence internationale de l’énergie a confirmé ses prévisions d’une surabondance record d’approvisionnement légèrement inférieure toutefois à son estimation précédente, tout en soulignant que les stocks mondiaux ont atteint un sommet de quatre ans.

En parallèle, l’OPEP a maintenu ses perspectives 2026 pour l’offre et la demande, suggérant un marché plus équilibré. Les tensions géopolitiques ont également joué un rôle plus tôt dans la semaine, notamment après que les États-Unis ont intercepté un pétrolier vénézuélien sanctionné, une action qualifiée « d’acte de piraterie » par Caracas.

Or : proche d’un sommet de sept semaines et en route pour un gain hebdomadaire

Le prix de l’or évoluait autour de 4 270 dollars l’once vendredi, se maintenant près d’un sommet de sept semaines et se dirigeant vers un gain hebdomadaire. Cette dynamique est soutenue par les anticipations d’un nouvel assouplissement monétaire américain.

Les signes de refroidissement du marché du travail américain ont en effet renforcé les attentes de deux baisses de taux en 2026. Les demandes d’allocations chômage pour la semaine du 6 décembre ont augmenté plus que prévu, atteignant leur plus haut niveau en plus de deux mois.

Ces données ont été publiées après que la Fed a procédé à sa troisième réduction de 25 points de base cette année, tout en adoptant un ton moins « faucon » que ce qu’anticipaient les marchés.
Le président Jerome Powell a signalé que de nouvelles hausses de taux étaient désormais « essentiellement exclues », incitant les traders à intégrer deux baisses en 2026, bien que les projections officielles de la banque centrale n’en prévoient qu’une.

Dans le même temps, la Fed a annoncé qu’elle achèterait environ 40 milliards de dollars de bons du Trésor à court terme afin d’atténuer les tensions sur le marché monétaire, une mesure susceptible de plafonner les rendements courts et de soutenir les métaux précieux.