Dakar, 27/10/2017 (MAP) - L'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sera dotée d’un "mécanisme de veille et d’alerte précoce" avec la conclusion d’un accord-cadre de coopération en matière de sécurité et de renseignement.
A l’issue d’une rencontre en prélude à la troisième réunion du Comité de haut niveau sur la mise en œuvre de la politique commune de l’UEMOA dans le domaine de la paix et de la sécurité, qui se tient vendredi à Dakar, le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Bouréima a souligné la volonté des pays membres de se doter de ce mécanisme important pour l’anticipation des crises et des conflits.
"Nous pouvons nous féliciter des résultats obtenus à travers la mise en œuvre du plan d’actions pour la paix et la sécurité dans l’espace UEMOA, en particulier avec la mise en place prochaine du Mécanisme de vieille et d’alerte précoce (MEVAP) et la conclusion prochaine d’un accord-cadre de coopération en matière de sécurité et de renseignement", a-t-il affirmé.
Selon M. Bouréima, la mise en place du MEVAP permettra à l’UEMOA de disposer d’un "outil pertinent et efficace" d’anticipation des crises et des conflits.
L’accord-cadre de coopération en matière de sécurité et de renseignement va favoriser une "meilleure traçabilité des mouvements des personnes" dans les huit membres de l’UEMOA et facilitera l’éradication des menaces terroristes, a-t-il ajouté.
L’UEMOA cherche à promouvoir "une approche concertée et globale" en matière de politique sécuritaire, a enchaîné M. Bouréima faisant état de la "persistance" et de l’"extension" de la menace terroriste dans l’espace de l’Union, qui est constituée du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.
"La récurrence et la similarité des attaques terroristes perpétrées au Burkina Faso, au Mali et au Niger, leur connexion et leur coexistence avec d’autres menaces comme les trafics en tous genres, l’extrémisme violent (…), toutes ces menaces constituent une source de grave préoccupation pour la sécurité des personnes et des biens dans l’espace UEMOA et la stabilité des Etats de l’Union", a-t-il souligné.
Créé en 2012 à Lomé, au Togo, et présidé par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, le Comité de haut niveau sur la mise en œuvre de la politique commune de l’UEMOA dans le domaine de la paix et de la sécurité est constitué des ministres chargés des Affaires étrangères, de la Sécurité et des Finances des Etats membres de l’organisation.
En sont également membres, le président de la Commission de l’UEMOA, le gouverneur de la BCEAO, la banque centrale commune aux huit papys membres de l’organisation d’intégration économique, ainsi que le président de la Banque ouest-africaine de développement.