Donald Trump a tranché. Sans surprise, le président américain a annoncé mardi 8 mai depuis la Maison-Blanche qu'il quittait l'accord sur le nucléaire iranien et rétablissait des sanctions contre Téhéran. « J'annonce aujourd'hui que les États-Unis vont se retirer de l'accord nucléaire iranien », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. Il a par ailleurs promis à l'Iran de « graves » conséquences s'il se dota de la bombe nucléaire. Une annonce qui risque d'ouvrir une période de vives tensions avec ses alliés européens et d'incertitudes quant aux ambitions atomiques de Téhéran.
Quinze mois après son arrivée au pouvoir, le président américain est prêt à se mettre à dos une grande partie de la communauté internationale en remettant en cause ce texte conclu en 2015 après 21 mois de négociations acharnées. À l'exception des États-Unis, tous les signataires ont défendu jusqu'au bout ce compromis qu'ils jugent « historique », soulignant que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a régulièrement certifié le respect par Téhéran des termes du texte censé garantir le caractère non militaire de son programme nucléaire.
« Nous sommes tout à fait déterminés à sauver cet accord parce qu'il nous préserve de la prolifération nucléaire », avait réaffirmé plus tôt ce lundi le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. Son homologue allemand Heiko Maas avait, lui, redouté « qu'un échec ne conduise à une escalade » au Moyen-Orient.
Avec AFP.