Le 3 février 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a procédé à son premier examen formel de la banque islamique, et a adopté une série de propositions concernant le rôle que le FMI devrait jouer dans ce domaine. En effet, les administrateurs souscrivent à la proposition des services du FMI d’établir et de fournir des conseils sur les questions relatives à la banque islamique dans un contexte de surveillance, de sa conception des programmes et de ses activités de renforcement des capacités.
Nécessité d’un cadre réglementaire international
Afin de s’attaquer aux lacunes actuelles de la réglementation internationale relative aux banques islamiques, ils appellent aussi les services du FMI à continuer de soutenir les travaux des organismes normalisateurs en la matière et d’autres organisations internationales. A cet effet, ils sont jugés fondé de prendre en considération une proposition qui reconnaît de manière formelle les « Principes directeurs pour la réglementation de la finance islamique (segment banque) », établis par le Conseil des services financiers islamiques, comme norme dans le cadre de l’initiative des normes et codes du FMI et de la Banque mondiale. Les administrateurs attendent de recevoir une proposition formelle qui serait soumise à l’approbation du Conseil dans le contexte d’un document à paraître d’ici fin avril 2018.
Dans les pays où opèrent des banques islamiques, les administrateurs soulignent qu’il importe de continuer de collaborer avec les organismes internationaux compétents en ce qui concerne la conception de régimes juridiques et d’arrangements institutionnels pour une résolution efficace des banques islamiques, des systèmes de garantie des dépôts et de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ainsi que l’adaptation du dispositif conventionnel du prêteur en dernier ressort à la banque islamique.
Par ailleurs, les administrateurs conviennent que la disponibilité d’actifs liquides de qualité pour la banque islamique est importante pour une gestion efficace des liquidités et la stabilité financière, ainsi que pour le développement durable de la banque islamique. Dans ce contexte, ils appellent à redoubler d’efforts pour développer les marchés des Sukuk. Les administrateurs notent aussi qu’il importe de mettre en place des mécanismes et des instruments de liquidité appropriés au niveau des banques centrales.