Le crédit bancaire destiné au secteur non financier devrait se décélérer à 2,6% en 2023, reflétant le ralentissement des facilités de trésorerie accordées aux entreprises privées, selon le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques (CCSRS), réuni jeudi au siège de Bank Al-Maghrib (BAM).
Il devrait s’accélérer à 4,6% en 2024 et à 4,7% en 2025 à la faveur notamment de l’évolution projetée de l’activité économique, indique BAM dans un communiqué sur cette 18ème réunion du CCSRS, notant que le taux des créances en souffrance se situe à fin octobre 2023 à 8,9% contre 8,4% à fin 2022, pour un taux de provisionnement de 67,5%, précise la même source.
En effet, le secteur bancaire a enregistré sur base sociale, au terme du 1er semestre 2023, une hausse de 13,5% du résultat net cumulé des banques, portée par une bonne tenue des résultats d’intermédiation et un redressement des résultats de l’activité de marché.
Cette performance est venue consolider la solidité des banques dont les ratios d’adéquation des fonds propres ont atteint, à fin juin 2023, 15,8% pour le ratio de solvabilité et 12,9% pour le ratio des fonds propres de catégorie 1, sur base individuelle, pour des minimas réglementaires de 12% et 9%, respectivement.
Sur base consolidée, ces ratios s’établissent à 13,4% et 11,4%. Sur le plan de la liquidité, les banques continuent de disposer de coussins de liquidité supérieurs au minima réglementaire.
Dans ces conditions, l’exercice de macro stress test réalisé par Bank Al-Maghrib sur la base des projections économiques de décembre 2023 confirme de nouveau la résilience du secteur bancaire face aux scénarii de chocs simulant une forte détérioration des conditions économiques.
S’agissant des Infrastructures des Marchés Financiers, à l’instar de Maroclear, elles font l’objet régulièrement de missions de contrôle sur place et de suivi de la mise en œuvre des recommandations y afférentes.
Les résultats du suivi et des évaluations effectuées continuent de confirmer la forte résilience de ces infrastructures aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière.
Le Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques, composé des représentants de Bank Al-Maghrib, de l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) et de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures (DTFE), a fait le point sur l’état d’avancement de la feuille de route de stabilité financière couvrant la période 2022-2024.
Le Comité, qui a analysé la cartographie des risques systémiques et passé en revue la synthèse des travaux de son sous-comité mensuel, a également fait le point sur les actions en cours visant à renforcer encore davantage la conformité et l’efficacité du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et a appelé à poursuivre les efforts en perspective des prochaines évaluations mutuelles du le Groupe d'Action Financière du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (GAFIMOAN).