L'inflation a nettement ralenti en juillet au Royaume-Uni, à 6,8% sur un an contre 7,9% en juin, principalement grâce au repli des prix de l'énergie, indique mercredi l'Office national britannique des statistiques (ONS).
Les prix de l'alimentation ont de leur côté continué à augmenter en juillet dans le pays, mais moins rapidement qu'un an plus tôt, contribuant ainsi également au coup de frein de l'inflation, précise l'ONS.
Ce dernier était "largement attendu pour juillet", vu les tarifs de l'énergie abaissés par l'autorité britannique du secteur, remarque Alpesh Paleja, économiste de la CBI, la principale organisation patronale du pays.
"Toutefois, la Banque d'Angleterre sera plus préoccupée par des signes de persistance des prix au sein du pays", en particulier "la forte croissance des salaires, qui laisse entrevoir plus de hausse des taux d'intérêt à venir", ajoute-t-il.
Les salaires hors bonus ont enregistré une augmentation moyenne de 7,8% sur un an pour la période d'avril à juin, un record depuis que ces données ont commencé à être enregistrées en 2001.
Ce qui augure de "conditions financières plus dures qui vont se prolonger pour les ménages et les entreprises", fait valoir M. Paleja.
La Banque d'Angleterre a procédé à un 14e relèvement de son taux directeur début août à 5,25%, pour tenter de calmer la flambée des prix au Royaume-Uni.
Signe de l'impact que l'inflation commence à avoir sur l'économie du pays, la chaine britannique d'articles ménagers bon marché Wilko a déposé le bilan la semaine dernière faute d'être parvenue à trouver des repreneurs ou de nouveaux financements, frappée par la crise du coût de la vie et l'envolée de ses coûts. Quelque 12.500 emplois sont menacés.
La croissance britannique s'est toutefois montrée pour l'instant résiliente: au deuxième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,2% par rapport aux trois premiers mois de l'année, contre 0,1% au premier trimestre.