(Reuters) - Le groupe Renault a publié vendredi des résultats record au premier semestre grâce aux ventes et aux réductions de coûts de la marque au losange, auxquelles sont venus s'ajouter un premier apport du constructeur russe Avtovaz et une forte contribution du partenaire japonais Nissan.
Le constructeur automobile a réalisé sur les six premiers mois de l'année un chiffre d'affaires de 29,5 milliards d'euros (+17,3%), une marge opérationnelle de 1,82 milliard d'euros en valeur (+18,1%) et un bénéfice net, part du groupe, de 2,38 milliards d'euros (+58,5%), un record dans les trois cas pour un premier semestre.
Le consensus Inquiry Financial pour Reuters donnait un chiffre d'affaires de 29,85 milliards d'euros et un bénéfice net de 2,23 milliards.
Nissan, détenu à 43,4% par Renault et dont les résultats ont été gonflés par l'absence cette année de provisions comme celles enregistrés en 2016, a contribué pour l'essentiel à l'amélioration du résultat net de son partenaire français, tandis que le résultat opérationnel a profité notamment de 204 millions d'euros d'économies chez Renault, contre six millions un an plus tôt.
"Nos efforts de réductions de coûts sont revenus à un niveau plus traditionnel, et cela malgré une poursuite de nos efforts pour investir afin de préparer le futur, que ce soit en terme de technologie ou de gamme", a déclaré à la presse Clotilde Delbos, directrice financière de Renault.
Les volumes et les ventes aux partenaires - notamment la production de la nouvelle Nissan Micra dans l'usine Renault de Flins - ont ajouté 346 millions d'euros au résultat opérationnel, et le russe Avtovaz, consolidé dans les comptes de Renault depuis le 1er janvier, a contribué pour trois millions d'euros.
"Cette performance nous assure une solide assise pour la mise en oeuvre de notre prochain plan stratégique et nous permet de confirmer nos objectifs pour l'année", a déclaré le PDG Carlos Ghosn, cité dans un communiqué.
Le groupe, qui doit présenter en octobre un nouveau plan à l'horizon 2022, vise toujours cette année une hausse de son chiffre d'affaires au-delà de l'impact d'Avtovaz et à taux de changes constants et une hausse de la marge opérationnelle du groupe en euros.