NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse modérée mercredi, inscrivant ainsi de nouveaux records de clôture, après que la Réserve fédérale a dit, tout en laissant ses taux inchangés, qu'elle allait normaliser son bilan "relativement vite", signalant par là sa confiance en l'économie du pays.
L'indice Dow Jones a ainsi gagné 0,45%, soit 97,58 points, à 21.711,01, soit un nouveau pic historique. Le S&P-500, plus large, a pris 0,70 point, soit 0,03%, à 2.477,83 et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 10,57 points (+0,16%) à 6.422,75, ces deux derniers indices inscrivant des pics historiques de clôture pour la deuxième séance de suite.
Les déclarations de la Fed n'ont pas radicalement modifié la trajectoire de Wall Street, qui était déjà bien orientée après une nouvelle séance chargée en résultats.
Le titre Boeing a ainsi bondi de 9,88%, à 233,45 dollars, soit sa plus forte hausse quotidienne en près de neuf ans, après que le géant aéronautique a fait état d'un bénéfice trimestriel bien meilleur que prévu et d'un relèvement de ses prévisions sur l'ensemble de l'année, et ce en dépit de ventes inférieures aux attentes.
L'action AT&T a pour sa part gagné 5,00% à 38,03 dollars, inscrivant la deuxième progression la plus marquée du S&P 500 derrière Boeing et devant Advanced Micro Devices (AMD) au lendemain de l'annonce par le numéro deux de la téléphonie mobile aux Etats-Unis de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.
Porté par AT&T et aussi par Verizon (+0,96% à 44,40 dollars), l'indice S&P des valeurs télécoms a gagné 2,96%, inscrivant la plus forte hausse sectorielle du jour.
Le titre AMD a avancé de 4,61% à 14,76 dollars après que le fabricant de micro-processeurs a annoncé mardi des prévisions pour le trimestre en cours supérieures aux attentes des analystes financiers tout en relevant ses prévisions pour l'ensemble de l'année.
Deux heures avant la clôture de Wall Street, la Fed a dit qu'elle maintenait son objectif de taux des Fed Funds dans une fourchette comprise entre 1,00% et 1,25%, ajoutant qu'elle poursuivait sur la voie d'un resserrement progressif de sa politique monétaire, qui s'est à ce stade soldée par une hausse de 100 points de base du loyer de l'argent depuis 2015.
Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion de son comité de politique monétaire étalée sur des jours, la Fed a note que l'économie connaissait une croissance modérée et que l'amélioration du marché du travail avait été solide. Mais elle a également noté que l'inflation de base avait ralenti, ajoutant qu'elle surveillerait "de près" les évolutions en termes de prix.
"Le communiqué était un peu plus accommodant que prévu", a estimé Omer Esiner, analyste chez Commonwealth FX.
A la suite du communiqué de la Fed, les courtiers pensent que les chances de voir la banque centrale relever une nouvelle fois ses taux en décembre sont revenues à 35%, selon des données Thomson Reuters.
Le compartiment financier, toujours affecté quand une perspective de hausse des taux semble plus fragile, a reculé de 0,61%, subissant l'une des plus fortes baisses du jour.
Egalement affecté par les propos de la Fed, le dollar a touché un creux d'un an face à un panier de devises internationales, à 93,44 (-0,66%). De leur côté, le prix des emprunts du Trésor a augmenté.
Les cours du pétrole ont fortement augmenté à la faveur de données montrant une baisse beaucoup plus marquée que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis, évolution qui pourrait annoncer une stabilisation du marché après des années d'offre excessive.
D'autres matières premières ont également augmenté, comme le cuivre, qui est à un pic depuis mai 2015 dans l'anticipation de données solides concernant la croissance chinoise.
Quelque 6,6 milliards d'actions ont été échangées, un total supérieur à la moyenne quotidienne de 6,1 milliards observée au cours des 20 dernières séances.