La demande mondiale de pétrole devrait atteindre 102,1 millions de barils par jour en 2023, un record malgré une révision à la baisse de la prévision en raison du ralentissement économique mondial, selon un rapport publié jeudi.
"Des vents contraires macroéconomiques persistants, qui se manifestent par une aggravation du ralentissement dans le secteur manufacturier, nous ont amenés à revoir à la baisse notre estimation de la croissance pour 2023, pour la première fois cette année", détaille l'Agence internationale de l'Energie (AIE) dans son document mensuel.
"La demande mondiale de pétrole subit la pression d'un environnement économique difficile, notamment en raison du resserrement spectaculaire de la politique monétaire dans de nombreux pays avancés et en développement au cours des douze derniers mois", détaille l'agence basée à Paris.
La demande dépassera toutefois de 2,2 millions de barils par jour celle de 2022, la Chine étant à l'origine de "70% de la hausse globale" alors que la demande des pays de l'OCDE restera "anémique".
La croissance devrait ensuite ralentir à 1,1 million en 2024.
En juin, l'AIE a esquissé pour la première fois un pic de la demande globale de pétrole "avant la fin de la décennie" en raison de l'essor de la voiture électrique.
Les exports russes de pétrole ont reculé en juin de 600.000 barils par jour, à 7,3 millions de barils -- le plus bas niveau "depuis mars 2021".
Les revenus liés à ces exportations ont également baissé de 1,5 milliard de dollars à 11,8 milliards, "près de la moitié de leur niveau d'il y a un an", explique l'AIE.