Pour le FMI, "la dette grecque est tout à fait intenable et aucune accumulation de réformes structurelles ne la rendra tenable sans allègement important".
Le Fonds monétaire international (FMI) s'est déclaré lundi opposé à tout durcissement de la politique d'austérité imposée à la Grèce et il a appelé à la mise en place d'un nouveau modèle de protection sociale financé par le rééquilibrage de la fiscalité et du système de retraites, qu'il juge trop généreux.
Dans un article, le chef du département Europe du FMI, Poul Thomsen, et son chef économiste, Maury Obstfeld, écrivent que pour le Fonds, l'insistance de la zone euro à obtenir de la Grèce un excédent budgétaire primaire (c'est à dire hors service de la dette) de 3,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2018 est une erreur, un solde de 1,5% étant selon eux suffisant.
La publication de ce texte intervient alors que le FMI et la zone euro peinent toujours à s'entendre sur la voie que doit emprunter la Grèce pour assurer son redressement.