Le secteur pharmaceutique marocain a réalisé une avancée importante grâce aux plans mis en œuvre pour booster les performances de cette filière et stimuler la production à valeur ajoutée, a indiqué l’Oxford Business Group dans une étude qui vient de paraître.
Le gouvernement marocain a signé dernièrement une série d’accords avec des associations pharmaceutiques locales, ouvrant ainsi la voie au déploiement des premiers écosystèmes pharmaceutiques, a ajouté l’analyse du cabinet d’études britannique. Ces accords prévoient d’accroître la production de médicaments dans le but de stimuler le développement industriel dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle qui ambitionne d’augmenter la contribution de l’industrie au PIB de 14 à 23% à l'horizon 2020, et à créer 500.000 nouveaux emplois, a souligné l’OBG.
Doté d’un marché intérieur assez conséquent, d’une production nationale qui couvre déjà 65% de la demande locale, ainsi que d’un accès facile aux marchés européens et africains, le Maroc suscite un intérêt des principaux acteurs de l’industrie du monde, ont relevé les experts de l’OBG, faisant savoir que le secteur pharmaceutique reste dominé par des filiales de sociétés multinationales puisque les quatre plus grandes d’entre elles contrôlent environ 44 % du marché.
D’après l’OBG, le gouvernement marocain cherche à accroître les revenus du secteur pharmaceutique de 1 milliard d’euros et à créer 5.000 nouveaux emplois d’ici 2020. Cela devrait permettre de voir la valeur ajoutée augmenter de 394,4 millions d’euros et de générer un excédent commercial de 713,9 millions d’euros dans le secteur.
Avec l’un des clusters pharmaceutiques spécialisé dans la fabrication de dispositifs médicaux, le Maroc cherche à réduire les coûts d’importation de ces produits et à progresser dans la chaîne de valeur de la production, ont souligné les analystes de l’Oxford Business Group. Actuellement, les productions locales restent très largement limitées avec des équipements à faible valeur ajoutée, comme les cathéters, les fils et les bandages. Toutefois, ces réductions ont transféré les marges de l'industrie pharmaceutique au secteur de la distribution, ce qui restructure l'industrie d'une manière qui ne bénéficie pas nécessairement aux patients marocains.