La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a affirmé que le Maroc détient la capacité d’utiliser les crises comme des accélérateurs de son émergence.
"Nous avons au Maroc la capacité d’utiliser ces crises comme des accélérateurs de notre émergence", indique Mme Fettah dans une interview accordée à la MAP, évoquant les crises successives liées à la pandémie et à la sécheresse "aiguë" vécue en 2022, et ayant mis à l’épreuve la résilience exemplaire du Royaume marquée par le taux de croissance le plus élevé de la région MENA en 2021 (8%).
La ministre a, dans ce sens, mis en avant trois éléments marquant l’année 2022 et qui montrent que le Maroc anticipe un nouveau palier de développement économique et social, à savoir l’investissement public qui devrait atteindre un niveau record tout en réduisant le déficit public, le maintien des réformes structurelles et les moyens mobilisés, tant humains que matériels, pour la réforme des secteurs de l’éducation et de la santé.
Mme Fettah a tenu mardi à Washington une série d’entretiens avec le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, et plusieurs directeurs de cette institution, destinés à faire le point sur le "partenariat d’exception" entre la Banque mondiale et le Maroc.
Ces entretiens étaient également l’occasion de passer en en revue les préparatifs pour les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International (FMI) prévues à Marrakech en octobre 2023. Les assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI ont lieu principalement à Washington et, tous les trois ans, dans un pays membre autre que les États-Unis, afin de marquer le caractère international des deux institutions. La dernière réunion en Afrique a lieu en 1973 à Nairobi.
Ces réunions rassemblent une semaine durant des gouverneurs de banques centrales, des ministres des finances, des représentants du monde universitaire, des chefs d’entreprise, des parlementaires, des membres d’organisations de la société civile, et des journalistes pour débattre de questions d’envergure mondiale, dont la stabilité financière, l’impact du changement climatique ou encore l’efficacité de l’aide au développement.