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L'annonce mercredi par Vivendi d'une prise de participation de 20 % dans le capital de Mediaset a suscité de vives tensions entre les deux groupes de médias français et italien, contrôlés respectivement par Vincent Bolloré (photo) et Silvio Berlusconi. Vivendi avait déjà indiqué mardi vouloir porté à 20 % sa part dans le capital de Mediaset, dont il souhaite devenir le deuxième actionnaire industriel.

Le groupe italien Mediaset, qui contrôle les trois principales chaînes privées du pays (Canale 5, Italia 1 et Rete 4), est considéré comme un actif stratégique par les autorités. Le gouvernement a même qualifié cette prise de participation d'escalade hostile, estimant que la manière dont on procède est importante dans ce type d'opérations. "le gouvernement surveillerait avec attention l'évolution de la situation", annonçait un porte-parole du gouvernement hier. 

De son côté, le journal la Repubblica s’inquiète de "la campagne d’Italie des Français". "Si en France, Mediaset avait décidé de partir à l’assaut de Vivendi, il est fort probable qu’à Paris, des barrières règlementaires et politiques auraient été levées pour empêcher qu’un actif important finisse dans des mains étrangères", déplore le quotidien.

Pour tenter de contrer les ambitions de Vivendi, Fininvest, la holding de la famille Berlusconi s'est renforcée au capital de Mediaset, dont il détient désormais 39,75 % du capital. Silio Berlusconi a même annulé mercredi tous ses engagements pour se consacrer à l’examen de la stratégie à suivre pour contrecarrer "l’assaut" de Vivendi. 

Le groupe français de médias Vivendi est engagé depuis cet été dans un bras de fer avec Mediaset à la suite de la remise en cause d'un accord de partenariat conclu en avril et prévoyant une alliance autour de la chaîne payante Mediaset Premium et des échanges de participation. Depuis cette date, les deux groupes s'affrontent devant les tribunaux, avec une première audience prévue en Italie en mars prochain.