(Reuters) - Le gouvernement britannique a dévoilé mercredi un projet de taxe sur les réseaux sociaux et les fournisseurs d‘accès à internet afin de financer son programme de protection en ligne destiné à préserver les internautes, et particulièrement les enfants, des risques de harcèlement et d‘autres atteintes à leur intégrité.
Le gouvernement de Theresa May rappelle régulièrement à l‘ordre Twitter, Facebook et Google, les incitant à faire davantage pour stopper la publication de contenus extrémistes et aider les victimes d‘agressions.
L‘instauration d‘une taxe sur les réseaux sociaux et les fournisseurs de services de communication figurait au programme de Theresa May durant les législatives de juin dernier.
Mercredi, la secrétaire britannique à la Culture et aux Médias Karen Bradley a dévoilé les propositions pour une Stratégie de protection en ligne (Internet Safety Strategy) comprenant une taxe, un code de conduite pour bannir des réseaux sociaux les contenus humiliants et menaçants et des cours de sécurité en ligne dans les écoles.
“L‘internet a été une force étonnante pour de bonnes choses, mais il a provoqué des souffrances indéniables et peut s‘avérer un espace particulièrement dangereux pour les enfants et les personnes vulnérables”, déclare Karen Bradley dans un communiqué.
Les propositions du gouvernement, qui sollicite l‘avis des professionnels, avant qu‘elles prennent force de loi, prévoient que la taxe prendra au départ la forme d‘une contribution volontaire.
“Il se peut que nous inscrivions ensuite cette taxe dans la loi pour en garantir la continuité et la fiabilité”, peut-on lire dans le document. “Ce prélèvement ne sera pas une nouvelle taxe sur les réseaux sociaux.”
Ce prélèvement ressemblerair ainsi à la taxe déjà versée, sur une base volontaire, par le secteur des jeux de hasard et destinée à financer les actions caritatives.
Les réseaux sociaux sont généralement exemptés des prélèvements obligatoires qui peuvent s‘appliquer aux services des communications.