En Catalogne, de grands établissements bancaires quittent la région afin de protéger les intérêts de leurs actionnaires et de leurs clients. Une première conséquence économique de la crise politique qui secoue l'Espagne.
La banque Sabadell a donné le top départ des déménagements de sièges sociaux hors de la région. Elle devrait être suivie par CaixaBank. Des établissements financiers qui veulent éviter la crise politique catalane alors que leur cours en Bourse a déjà bien souffert.
Les banques qui avaient observé en silence la montée des tensions entre Madrid et Barcelone ont choisi de ne pas attendre plus pendant que leurs actions dévissent en bourse. Pas question pour elles de s'installer dans le chaos et l'incertitude prolongée. Et encore moins de risquer de sortir de l'Union Européenne et de perdre l'accès au financement de la Banque centrale européenne. En outre, l'agence de notation financière Standard & Poor's à annoncer qu'elle envisageait d'abaisser la note de la dette catalane et qu'elle plaçait la note de la Catalogne sous surveillance négative.
Par ailleurs, Le FMI a mis en garde, ce vendredi, contre l’impact des "tensions" et d'"incertitude" liées au défi indépendantiste catalan qui pourraient peser sur la confiance et les décisions d'investissement en Espagne.
La Catalogne sortira perdante du divorce, assure Madrid
Des épargnants préoccupés parce qu'une Catalogne indépendante devrait théoriquement quitter l'Union européenne et donc la zone euro. Les autorités espagnoles surfent sur l'argument économique : c'est sûr, disent-elles, la Catalogne serait perdante après le divorce. L'onde de choc de la crise politique a donc de lourdes conséquences économiques. Barcelone, principale locomotive touristique de la Catalogne, voit s'effriter ses réservations hôtelières.