Les marchés boursiers rebondissaient mardi, après plusieurs séances de forte baisse plombées par des craintes concernant la croissance.
Les places européennes ont ouvert dans un élan vigoureux avant de limiter leur hausse. Vers 07H20 GMT, Paris grappillait 0,06%, Londres 0,52%, Francfort 0,68% et Milan 0,25%.
En Asie, après les replis de 3% à plus de 6% enregistrés lundi sur les Bourses chinoises, certains indices remontaient: Tokyo a pris 0,41% et Hong Kong montait de 0,32% vers 07H20 GMT. Mais Shanghai a encore cédé 1,44%.
Le rebond avait été initié par Wall Street, où les indices ont ouvert en baisse lundi avant de repartir à la hausse, tirés par le Nasdaq qui a pris 1,29%, profitant de l'annonce du rachat de Twitter par Elon Musk pour 44 milliards de dollars.
Pour Jeffrey Haller, analyste d'Oanda, ces mouvements ne seraient qu'un rebond technique et "les menaces qui pèsent sur les perspectives de croissance de la Chine, à cause de sa politique de zéro Covid", continuent de primer sur les autres préoccupations des investisseurs.
A Pékin, le nombre de nouveaux cas augmentent et les autorités organisent un dépistage massif de 22 millions d'habitants afin d'isoler au plus vite les personnes infectées.
Même si les autorités n'ont pas évoqué la possibilité d'un confinement, les Pékinois sont effrayés par l'exemple de Shanghai où 25 millions d'habitants subissent un dur confinement depuis début avril.
Les mesures de restriction déjà en place perturbent les chaînes d'approvisionnement mondiales et l'activité de tout le pays.
Le Fonds monétaire international (FMI) a souligné que l'Asie reste la région la plus dynamique au monde mais ses perspectives économiques sont "stagflationnistes", avec une croissance plus faible que prévu et une inflation plus élevée, et a révisé à la baisse ses projections de croissance du PIB.
Sur le plan monétaire, les investisseurs ont digéré pendant plusieurs jours les propos du directeur de banque centrale américaine, la Fed, Jerome Powell qui envisage une hausse d'un demi-point de pourcentage des taux directeurs de l'institution en mai. Certains opérateurs, se préparant à toutes les éventualités, tablent même sur plusieurs relèvements de 75 points de base.
"Les seuls éléments susceptibles de faire sortir les marchés de leur état d'esprit" d'aversion au risque "seront les résultats des poids lourds de la technologie cette semaine", estime Jeffrey Halley.
Alphabet, maison-mère de Google, et Microsoft publieront leurs résultats trimestriels mardi après la clôture de New York, avant Meta (Facebook) mercredi, Twitter, Amazon et Apple jeudi.
Les banques UBS, HSBC et Banco Santander ont publié leurs résultats trimestriels peu avant l'ouverture des marchés européens.
La première a rapporté un bénéfice net meilleur qu'attendu pour le premier trimestre, en hausse de 17% à 2,1 milliards de dollars et prenait 1,24% à la Bourse de Zurich.
Même tendance pour le géant espagnol Banco Santander qui a dégagé un bénéfice net en hausse de 58% au premier trimestre, à 2,54 milliards d'euros soit plus qu'attendu par les analystes. Son action gagnait 2,44% à Madrid.
HSBC (-1,68% à Londres) a pour sa part annoncé une baisse de plus d'un quart de son bénéfice net au premier trimestre 2022, le patron du géant bancaire invoquant des pertes sur crédit plus importantes que prévu, une forte inflation et la guerre en Ukraine.
Les prix du pétrole remontaient légèrement, après des baisses d'autour de 4% des deux principaux contrat lundi.
Vers 07H15 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin était en hausse de 0,62% à 102,95 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois gagnait quant à lui 0,56% à 99,10 dollars.
L'euro cédait 0,08% face au dollar à 1,0706 dollar.
Le bitcoin prenait 1,05% à 40.600 dollars.