Les mesures de soutien budgétaire des gouvernements ont permis de maîtriser les risques de déstabilisation financière mais elles peuvent aussi avoir "des conséquences fortuites", souligne l'institution dans son rapport sur la stabilité mondiale financière (GFSR) publié dans le cadre de ses réunions de printemps.
Outre la survalorisation des actifs, le Fonds cite "l'aggravation de facteurs de vulnérabilité financière" qui "pourrait, en l'absence de remèdes, laisser derrière elle des problèmes structurels".
Les marchés boursiers ont connu une embellie fulgurante depuis le troisième trimestre 2020, anticipant une reprise économique mondiale rapide et la poursuite de l'aide des gouvernements.
"Les cours atteignent aujourd'hui des niveaux nettement plus élevés que ce que laissent présager les modèles fondés sur les paramètres fondamentaux", relève le FMI.
Ainsi à Wall Street, l'indice S&P 500 est en hausse de 8,6% depuis le début de l'année, et de 53% comparé à début avril 2020. De son côté, le Nasdaq s'est accru de 6,4% depuis janvier et de 73,4% en un an.
L'institution note par ailleurs que dans de nombreux pays, le secteur des entreprises se trouve surendetté au sortir de la pandémie, "avec des différences marquées selon la taille des entreprises et leur secteur d'activité".
"Les inquiétudes quant à la capacité de remboursement des emprunteurs durement touchés et aux perspectives de rentabilité pèseront probablement sur l'appétit des banques pour le risque pendant la reprise", ajoute-t-elle.
"Il est urgent d'agir pour éviter que la crise ne laisse derrière elle des facteurs de vulnérabilité permanents", dit-elle.
L'institution recommande aux dirigeants de resserrer "certains outils macroprudentiels tout en évitant un durcissement général des conditions financières".
Elle préconise aussi de "promouvoir" l'assainissement des bilans afin de stimuler une reprise durable et inclusive.
Avec AFP.