La croissance économique nationale devrait se situer à 4,6% en 2020, estime le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans le 314ème numéro de sa publication mensuelle "Maroc conjoncture". "Les performances de l'économie marocaine, qui se profilent en perspective pour 2020, semblent largement prometteuses en regard avec les résultats ténus enregistrés durant l'année en cours. Les différentes configurations pressenties pour cette dynamique convergent vers un relèvement du taux de croissance à un niveau atteignant 4,6% et ce, indépendamment des hypothèses retenues aussi bien pour l’environnement international que pour les principaux déterminants de l'économie nationale", souligne le CMC dans ce numéro intitulé "Conjoncture économique: Contraintes et opportunités".
La publication revient également sur l'opinion des ménages marocains à propos de la situation économique, citant à cet effet l'indice de confiance des ménages (ICM), élaboré par le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Expliquant que cet indice est calculé grâce à une technique appropriée tenant compte de l'évolution concomitante de plusieurs variables comme le niveau de vie passé et futur au Maroc, la situation financière personnelle passée et future, le chômage, l'opportunité de faire des achats importants, la capacité d'épargne actuelle et future des ménages, le CMC relève que l'analyse de l'ICM montre que la confiance des ménages s'est dégradée entre le premier trimestre 2018 et le T1-2019.
Par ailleurs, "Maroc Conjoncture" jette la lumière sur les crédits bancaires, dont l'encoure a atteint 872 milliards de dirhams (MMDH) à fin mai dernier, soit une hausse de 4,4% en glissement annuel.
"Certes, cette progression est nettement supérieure à celle relevée un an plus tôt où elle n'a guère dépassé les 2,6%, mais elle reste très en deçà des rythmes de progression compatibles avec une conjoncture porteuse", fait remarquer le CMC, ajoutant que ce rythme consolidé, cache de profondes disparités selon les branches d’activité ou l’objet des crédits bancaires.
La publication porte aussi sur d'autres axes, notamment l'évolution de la croissance mondiale, la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale ainsi que l'efficacité des mécanismes de concurrence sur le marché des carburants.