En ce qui concerne la France, "nous sommes en faveur d'une annulation pure et simple de notre créance envers le Soudan" qui s'élève à "près de 5 milliards de dollars", a déclaré Macron, au terme d'une Conférence internationale d’appui à la transition soudanaise tenue à Paris.
L’objectif de la France est de libérer ce pays engagé dans une transition démocratique du "fardeau de la dette".
Cette Conférence fait suite à un engagement pris par le Président français de soutenir la transition soudanaise, qui est « un exemple de transition démocratique en Afrique », selon l’Elysée.
"Le peuple soudanais n'oubliera pas" ce geste de la France, qui "ouvrira la voie à tous les autres créanciers du Soudan", a déclaré pour sa part le président soudanais Abdel Fattah Al-Burhan.
Le Soudan croule sous une dette extérieure de près de 60 milliards de dollars, détenue à près de 40% par le Club de Paris.
Pour pouvoir prétendre à un effacement de dette, dans le cadre de l'Initiative sur la dette des "Pays pauvres très endettés" (PPTE), Khartoum devait remplir deux conditions, a expliqué le président français : apurer ses arriérés auprès des institutions multilatérales (FMI, Banque mondiale, Banque africaine de développement), et mettre en oeuvre des "réformes économiques montrant le sérieux et la rigueur des autorités".
Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait annoncé, lors du Forum des affaires France-Soudan, que la France allait prêter 1,5 milliard de dollars au Soudan pour l’aider à solder son arriéré avec le Fonds monétaire international (FMI).