PARIS (Reuters) - Bruno Le Maire a demandé quatre garanties pour donner son feu vert à une fusion entre Fiat Chrysler et Renault, jugée par le ministre de l’Economie comme une opportunité pour le groupe au losange et pour l’industrie automobile européenne.
Renault a annoncé la veille qu’il allait étudier avec intérêt l’ambitieux projet de fusion à 50-50 que lui a présenté le constructeur italo-américain et qui donnerait naissance au troisième constructeur automobile mondial. Le projet suscite beaucoup d’interrogations sur l’emploi et l’équilibre des forces dans le nouvel ensemble
“C’est à Jean-Dominique Senard (le président de Renault) de revenir vers moi dans les jours qui suivent, puisque j’ai donné mon accord à l’ouverture des négociations, sur les garanties qu’il a pu obtenir de la part de Fiat sur l’empreinte industrielle de Renault en France”, a dit Bruno Le Maire sur RTL.
Outre la préservation des sites industriels français, le ministre de l’Economie a fixé comme autre garanties que la fusion entre Fiat et Renault se fasse dans le cadre de l’alliance avec Nissan, que les intérêts français soient bien représentés dans la future gouvernance à la tête du nouvel ensemble, même si la participation de l’Etat s’en trouverait diluée de moitié à 7,5%, et que le nouveau groupe participe à la commande des futures batteries européennes.
“L’industrie automobile est confrontée à des défis technologiques qui sont les plus importants depuis ceux qu’elle a eu à affronter au début du 20e siècle”, a poursuivi Bruno Le Maire. “Cela va demander des dizaines de milliards d’euros d’investissement, donc il faut rassembler les forces pour faire face à ces investissements. Les entreprises qui survivront seront celles qui auront la capacité d’investir massivement dans le véhicule autonome, connecté et électrique.”