La banque centrale sud-coréenne a annoncé ce jeudi que sa prévision de croissance pour 2017 sera ramenée de 2,9% à 2,8%, après avoir notamment pris en compte l'impact potentiel des déboires de Samsung et du fiasco commercial du Galaxy Note 7. Une décision peu surprenante en vue du poids de Smasung dans l'économie du pays (17% du PIB). Samsung "représentant une telle part dans notre économie, nous avons pris en compte l'impact de l'interruption de la production dans notre prévision", a indiqué le gouverneur de la banque centrale, à l'issue de la réunion mensuelle de politique monétaire de la Banque.
Hier, Samsung a revu à la baisse ses prévisions de bénéfice opérationnel pour le troisième trimestre, les diminuant de 33,3%. Le premier fabricant mondial de smartphones, dont les résultats représentent environ 17% du PIB sud-coréen, a annoncé mardi la fin de la production de sa "phablette" phare, en raison de défauts ayant fait que certains modèles ont pris feu. Le groupe a également demandé aux millions d'utilisateurs de ce modèle à mi-chemin entre un smartphone et une tablette, qui avait été lancé en août, de l'éteindre. Cette décision, qui est venue couronner plusieurs semaines de gestion de crise périlleuse, a fait plonger le cours de l'action
La Banque centrale Sud-coréenne a par ailleurs maintenu pour le quatrième mois d'affilée son principal taux d'intérêt à 1,25%, un plus bas historique, en prenant en cause les risques financiers associés à la hausse de l'endettement des ménages.