Les ministres des Finances de l'Union européenne débattront mardi des modalités de l'élaboration d'une liste noire de paradis fiscaux à travers le monde, dans le but de mieux cibler les Etats et aux juridictions en infraction.
Les ministres réunis à Bruxelles se pencheront notamment sur les critères d'identification des États suspects, a annoncé la présidence de l'UE. Les désaccords sur la définition d'un paradis fiscal et d'autres détails ont entravé par le passé les efforts pour lutter contre l'évasion fiscale.
Les membres de l'UE ont convenu en mai de se mettre d'accord sur une liste commune d'ici la fin de l'année prochaine à la suite du tollé déclenché par les révélations des "Panama papers".
L'organisation non gouvernementale Oxfam a salué cette initiative et déclaré que la liste noire devrait inclure la Suisse et des États membres de l'Union européenne qu'elle identifie comme des paradis fiscaux pour les entreprises, "parmi lesquels les Pays-Bas, la Belgique, l'Irlande et le Luxembourg."
Les 28 États membres de l'UE disposent actuellement de leurs propres listes de "juridictions non coopératives", mais celles-ci varient de pays en pays et chaque Etat est libre de décider des mesures restrictives à imposer, le cas échéant. Certaines listes sont vides.