PEKIN (Reuters) - Un haut responsable de la compagnie pétrolière nationale iranienne (NIOC) a rencontré lundi des responsables chinois pour leur demander de continuer à importer du brut iranien malgré les menaces de sanctions américaines, mais il n’a pas pu obtenir de garanties, a appris Reuters de trois sources proches du dossier.
Selon ces sources, Saeed Khoshrou, directeur des affaires internationales à la NIOC, qui accompagnait le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif en visite à Pékin, a rencontré séparément dans la capitale chinoise de hauts dirigeants de la Sinopec et du négociant en pétrole Zhuhai Zhenrong Corp.
“Pendant la rencontre, M. Khoshrou a transmis le message de M. Zarif selon lequel l’Iran espère que la Chine maintiendra ses niveaux d’importation”, a déclaré une des sources.
La Chine, premier importateur mondial de pétrole brut, a acheté à l’Iran environ 655.000 barils par jour en moyenne au premier trimestre 2018, selon les statistiques douanières chinoises, soit l’équivalent de plus du quart des exportations pétrolières totales de Téhéran.
Les responsables chinois n’ont pas pris d’engagements fermes auprès de leur interlocuteur, déclarant que leurs compagnies adopteraient la ligne politique fixée par Pékin, a précisé la première source.
Une deuxième source ayant eu connaissance de la discussion a dit que les entreprises chinoises avaient dit “partager le même espoir de maintenir leurs achats”, mais qu’elles étaient encore en train d’évaluer l’impact de la décision des Etats-Unis.
Les signataires européens de l’accord sur le programme nucléaire iranien - France, Royaume-Uni, Allemagne - ont promis mardi à Mohammad Zarif de tout faire pour sauver l’accord sur le programme nucléaire iranien malgré le retrait de Washington, tout en soulignant l’urgence de la situation.