La Commission européenne voit l'Italie entrer en 2020 dans une "profonde récession" avec un produit intérieur brut (PIB) en recul de 9,5% et une dette au plus haut (158,9%), en raison de l'épidémie de coronavirus, selon ses prévisions économiques publiées mercredi.
L'exécutif européen anticipe ensuite un PIB en hausse de 6,5% en 2021 pour le pays, fortement endeuillé par l'épidémie et dont la situation économique inquiète ses partenaires européens.
"Au début de l'année 2020, alors que des signes de redressement de son économie se faisaient sentir, l'Italie a été frappée de plein fouet par la pandémie de coronavirus", souligne l'exécutif européen.
"En supposant que l'activité économique reprenne en mai et se normalise progressivement, la croissance de la production devrait rebondir, aidée par un soutien politique important", ajoute-t-elle.
Le PIB devrait ainsi remonter de 6,5% en 2021, "soutenu par un important effet de report, mais sans récupérer totalement la production perdue".
La récession enregistrée en 2020 devrait entraîner cette année un déficit budgétaire à 11,1% du PIB, le plus élevé de toute la zone euro. Il devrait ensuite s'afficher à 5,6% en 2021.
La dette, qui était déjà la deuxième plus élevée de la zone euro après celle de la Grèce en 2019 (134,8% du PIB), devrait continuer à se creuser, pour atteindre 158,9% en 2020, puis 153,6% en 2021.