Le climat général des affaires dans l'industrie, au premier trimestre 2024, aurait été "normal" selon 68% des entreprises et "défavorable" d'après 24% d'entre elles, indique Bank Al-Maghrib (BAM).
Ces proportions sont respectivement de 72% et de 20% dans "l'agro-alimentaire", de 71% et de 21% dans la "chimie et parachimie", de 70% et de 26% dans le "textile et cuir", de 50% et de 25% dans "l'électrique et électronique" et de 45% et de 36% dans la "mécanique et métallurgie", fait savoir BAM dans un bulletin sur les résultats trimestriels de son enquête de conjoncture.
Concernant les conditions d'approvisionnement, au T1- 2024, elles auraient été "normales" d'après 76% des industriels et "difficiles" selon 23% d'entre eux. Cette dernière proportion atteint 39% dans la "mécanique et métallurgie", 29% dans la "chimie et parachimie", 15% dans le "textile et cuir" et 13% dans "l'agro-alimentaire".
Dans "l'électrique et électronique", les entreprises qualifient cet approvisionnement de "normal".
En outre, BAM indique que les effectifs employés auraient stagné selon 73% des patrons et baissé d'après 18% d'entre eux. Ces parts se situent respectivement à 80% et 12% dans la "chimie et parachimie" et à 51% et à 32% dans le "textile et cuir" et à 36% et 48% dans la "mécanique et métallurgie". Dans "l'agro-alimentaire" et "l'électrique et électronique", les entreprises déclarent une stagnation des effectifs employés, précise la Banque Centrale, ajoutant que pour les trois prochains mois, 67% des industriels prévoient une stagnation des effectifs, 20% une baisse et 13% une hausse.
S'agissant des coûts unitaires de production, ils auraient stagné au T1-2024, selon 67% des industriels et augmenté pour 31% d'entre eux. Cette dernière proportion se situe à 40% dans la "mécanique et métallurgie", à 38% dans "l'agro-alimentaire" et à 31% dans la "chimie et parachimie".
En revanche, 70% des entreprises du "textile et cuir" déclarent une stagnation et 19% une baisse. Dans "l'électrique et l'électronique", les entreprises rapportent une stagnation des coûts unitaires de production.
La situation de la trésorerie aurait, quant à elle, été qualifiée de "normale" par 69% des entreprises et de "difficile" par 22% d'entre elles. Cette dernière part atteint 34% dans la "mécanique et métallurgie", 27% dans le "textile et cuir", 25% dans "l'électrique et l'électronique", 19% dans la "chimie et parachimie" et 14% dans "l'agro-alimentaire".
L'enquête mensuelle de conjoncture industrielle de BAM, qui a reçu le visa du Comité de Coordination des Etudes Statistiques (CO.CO.E.S) N° 19-07-06-03, est une enquête d'opinion menée auprès d'un échantillon représentatif comprenant près de 400 entreprises industrielles.
Les résultats de cette enquête sont pondérés avec les chiffres d'affaires des entreprises du secteur industriel de l'exercice précédent.
Lancée au début du mois suivant la fin de chaque trimestre, ladite enquête, dont l'objectif est de disposer de données dans des délais courts permettant une évaluation de la conjoncture industrielle, recueille les appréciations des chefs d'entreprises sur l'évolution de leur activité, les conditions de production, la trésorerie et les dépenses d'investissement.