Le géant bancaire HSBC envisage de mettre fin à ses activités en Algérie, dans le cadre d'une vaste stratégie visant à se repositionner sur ses marchés les plus rentables, rapporte l’agence helvétique Ecofin. "La nouvelle stratégie du groupe devrait entraîner la suppression de 87.000 postes d’emploi de sorte à favoriser une présence dans 71 pays contre 88 précédemment", souligne l’agence citant le groupe d’information US Bloomberg. Selon la même source, le directeur général du groupe Stuart Gulliver semble déterminé à poursuivre le désengagement de HSBC des pays où les opérations de la banque sont les moins rentables. La zone Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), notamment l’Algérie, a généré le plus faible revenu d'intérêt, soit 2,5 milliards de dollars, et une performance quasiment stable en comparaison avec celle enregistrée en 2014. Une telle tendance s'est poursuivie au terme du premier trimestre 2016, avec des revenus d'intérêt de 674 millions de dollars, les plus faibles comparés à ceux des autres zones géographiques, précise-t-on auprès de la banque. Les récentes mesures du G20 contre les flux de capitaux illicites et le scandale des comptes HSBC Suisse "ont peut-être également motivé la démarche du groupe", relève Ecofin.
En dépit de sa surliquidité, le système bancaire algérien demeure incapable de répondre aux besoins de financement, en raison de son manque d’ouverture et son maintien sous l’emprise de l’Etat qui détient plus des trois-quarts du marché. Le secteur public absorbe 85 % des crédits bancaires contre moins de 30 % seulement pour le Maroc, selon les données de la Banque mondiale, qui regrette la faiblesse de l’investissement privé dans le domaine bancaire. En témoigne le rapport des crédits bancaires au PIB qui est seulement de 26 %, alors que ce même rapport se situe à 76 % pour le Maroc et 78 % pour la Tunisie.
Par ailleurs, nous avions appris de plusieurs sources médiatiques que le groupe bancaire international britannique a déposé, il y a quelques mois, une demande d'agrément auprès de la Banque Centrale marocaine pour ouvrir un premier bureau de représentation au Maroc.