(Reuters) - La croissance de l'économie française a atteint 0,5% au deuxième trimestre, portée la demande intérieure et un retour à une contribution positive du commerce extérieur grâce aux exportations, selon les premiers résultats publiés vendredi par l'Insee.
L'institut a confirmé dans le même temps la hausse de 0,5% du produit intérieur brut du premier trimestre, qui faisait suite à une progression identique au quatrième trimestre 2016.
L'économie française enregistre ainsi depuis l'automne dernier son rythme de croissance le plus élevé depuis le rebond d'après crise de fin 2010-début 2011, qui s'était ensuite brusquement interrompu.
Avec un acquis de croissance, à savoir l'évolution du PIB (produit intérieur brut) cette année si l'activité stagnait au cours du deuxième semestre, de 1,4% au 30 juin, elle est bien partie pour atteindre le nouvel objectif de 1,6% retenu par le gouvernement pour 2017.
La croissance du dernier trimestre est en ligne avec les attentes des économistes interrogés par Reuters. Elle est aussi conforme aux prévisions de l'Insee dans sa dernière note de conjoncture publiée fin juin et à celles de la Banque de France.
La demande intérieure finale, traditionnel moteur de la croissance française, a contribué positivement au PIB du trimestre, à hauteur de 0,4 point, soit le même niveau qu'au trimestre précédent.
La contribution des variations des stocks des entreprises, très volatile, a été négative de 0,6 point après avoir été positive de 0,7 point sur les trois premiers mois de l'année.
Mais elle a été compensée par celle du commerce extérieur (+0,8 point après -0,6 point), qui a bénéficié du fort rebond des exportations (+3,1% après -0,7%) et du net ralentissement des importations (+0,2% après +1,2%) sur les trois mois à fin juin.
Dans le détail, les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,3% sur le trimestre après leur quasi-stagnation de début d'année (+0,1%).
L'expiration début avril du dispositif de suramortissement fiscal des investissements productifs des entreprises a eu comme attendu un impact négatif sur l'investissement.
Globalement, celui-ci n'a progressé que de 0,5% au deuxième trimestre contre +1,4% au premier. L'investissement des seules entreprises a ralenti à +0,5% après +2,1% mais celui des ménages, pour l'essentiel dans le secteur du logement, est resté dynamique (+1,0% après +1,2%).
La production totale de biens et services a légèrement accéléré sur le trimestre, affichant une hausse de 0,8% après +0,6% sur les trois premiers mois de l'année. Elle est redevenue positive dans les biens (+1,0% après 0,0%) et a à peine varié dans les services (+0,7% après +0,8%).