PARIS (Reuters) - Les immatriculations de voitures neuves en France ont accentué leur dégringolade en avril, avec une chute libre de 88,84%, conséquence de l’interruption du trafic dans les concessions, fermées à cause de l’épidémie de coronavirus, et du confinement de la population pour l’endiguer.
Il s’est immatriculé dans l’Hexagone seulement 20.997 véhicules particuliers le mois dernier, a annoncé le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) vendredi. Avril a compté cette année 21 jours ouvrables, comme l’an dernier.
En mars, le marché avait déjà plongé de 72,25%, portant à 34% environ la baisse cumulée sur trois mois. Avec la chute d’avril, les immatriculations ressortent désormais en repli de 47,99% sur les quatre premiers mois de l’année.
Avant même l’épidémie, les immatriculations en France étaient parties pour accuser leur première contraction cyclique après cinq ans de hausses consécutives. En 2019, elles avaient encore progressé de 1,9%.
En avril, les immatriculations de voitures neuves du groupe PSA, qui regroupe les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, et bientôt peut-être celles de Fiat Chrysler Automobiles (FCA) si la fusion entre les deux groupes est finalisée, ont chuté de 84,36% par rapport au même mois de 2019.
Le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Alpine), déjà ébranlé l’an dernier par les difficultés de son partenaire Nissan et par la dégradation de plusieurs marchés émergents qui ont fait son succès, a vu quant à lui ses immatriculations en France plonger de 83,88% le mois dernier.