Pour la première fois depuis 2007, la France devrait bien afficher un déficit public inférieur à 3% de son produit intérieur brut (PIB) cette année, conformément à ses engagements européens, selon le programme de stabilité des finances publiques présenté mercredi en conseil des ministres.
Le ministère de l'Economie et des Finances revoit toutefois en légère hausse, à 2,8% du PIB contre 2,7% prévu auparavant, le niveau attendu en 2017, pour tenir compte notamment du résultat de l'exercice 2016, soldé par un déficit de 3,4% là où le gouvernement attendait 3,3% à l'origine.
Cette amélioration repose sur un scénario de croissance inchangé, avec un PIB qui progresserait de 1,5% cette année.
Le programme de stabilité, qui dessine la trajectoire trisannuelle des finances publique, prévoit une poursuite de l'amélioration dans les années qui viennent, avec un déficit qui reviendrait à 2,3% de la richesse nationale en 2018, 1,6% en 2019 puis 1,3% en 2020.
Le programme de stabilité présenté mercredi reste largement symbolique, puisque la trajectoire des finances publiques pour les prochaines années dépendra largement des mesures prises par le futur exécutif désigné par la présidentielle d'avril-mai et les législatives de juin.
Il repose sur une croissance de l'économie française qui atteindrait également 1,5% en 2018 puis 1,6% en 2019 et 1,7% en 2020.
Dans un avis rendu sur le scénario macroéconomique du programme de stabilité,le Haut conseil des finances publiques a jugé que l'objectif d'une croissance de 1,5% pour 2017 était "plausible".