L'État français, qui détient déjà 84% d'Electricité de France (EDF), a annoncé mardi son intention de lancer une offre publique d'achat (OPA) pour 100% du groupe, une opération qui coûterait 9,7 milliards d'euros, selon le ministère de l'Économie.
Le gouvernement a donc choisi la voie la plus simple pour cette renationalisation, au lieu d'une loi de nationalisation qui aurait été la première depuis 1981.
L'OPA sur les 15,9% du capital lui restant à acquérir se fera sur la base d'une offre de 12 euros l'action, et de 15,64 euros par OCEANE (obligation convertible), précise-t-il.
Le gouvernement envisage de déposer l'offre d'ici début septembre auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF), sous réserve de la promulgation d'une loi de finances rectificative pour 2022 avec les crédits nécessaires, un texte qui doit être débattu et adopté prochainement par l'Assemblée nationale.
Ce retour de l'État à 100% dans EDF avait été annoncé le 6 juillet par la Première ministre Élisabeth Borne, dans son discours de politique générale.
"Cette opération donne à EDF les moyens nécessaires pour accélérer la mise en oeuvre du programme de nouveau nucléaire voulu par le président de la République, et le déploiement des énergies renouvelables en France," a déclaré mardi Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, cité dans le communiqué du ministère.