LONDRES (Reuters) - Le choc économique provoqué par la pandémie de coronavirus et la chute des cours du pétrole pourraient se traduire cette année par un nombre sans précédent de défauts d’emprunteurs souverains sur leurs dettes, estime Fitch Ratings mardi.
L’agence de notation, rappelant avoir déjà abaissé les notes de 29 pays depuis le début de l’année, souligne que le record de 2017 est déjà égalé puisque trois pays - le Liban, l’Equateur et l’Argentine - sont déjà en situation de défaut.
Les autres Etats les plus vulnérables sont ceux qui affichent des dettes publiques élevées ou une crédibilité faible mais aussi ceux qui dépendent fortement des exportations de matières premières, du tourisme ou des financements extérieurs, explique Fitch.
L’agence attribue actuellement la note “CCC”, qui implique une possibilité de défaut, au Gabon, au Mozambique, à la République démocratique du Congo et au Surinam, et la note “CC”, qui suggère un défaut probable, à la Zambie.
Parmi les Etats considérés eux aussi à risque figurent le Salvador, l’Irak et le Sri Lanka, tous notés “B-“ mais menacés d’une rétrogradation en catégorie “CCC”, précise Fitch.
L’agence rappelle que rares sont les Etats qui parviennent à éviter un défaut une fois qu’ils sont notés en dessous de “CCC+” et que le délai médian entre l’entrée dans cette catégorie de notation et le défaut est de sept mois.