Environ 67 % des Directeurs financiers au Maroc veulent contribuer activement au développement et à la transformation de leur entreprise, selon les résultats d’une étude réalisée par le cabinet de services financiers, de conseil et expertise technique, PwC. Ils ne souhaitent plus être cantonnés à des missions purement comptables et bancaires.
Les Directeurs financiers souhaitent de plus en plus contribuer à la croissance de leurs entreprises, révèle l’étude "Enjeux stratégiques et priorités 2016 du Directeur financier au Maroc", qui s’appuie sur les résultats d’une enquête menée du 4 janvier au 8 avril 2016 sur la base d’un questionnaire diffusé en ligne par PwC. "En effet, 72 % des Directeurs financiers interrogés au Maroc veulent être partie prenante dans la prise de décision au niveau du Top Management de leurs entreprises et 67 % estiment que l’axe principal d’évolution de leur rôle en 2016 sera de se positionner en tant qu’acteur de la stratégie de croissance de leur entreprise", fait ressortir cette étude, dont 14 % des entreprises répondantes sont cotées en bourse. Cette stratégie de croissance est majoritairement orientée vers l’expansion en Afrique, surtout en Afrique francophone, ajoute la même source, qui met en exergue les apports du Directeur financier dans sa mise en œuvre (stratégie) notamment en tant que support à son déploiement et par rapport à la garantie de la rentabilité.
"Malgré une stratégie de croissance majoritairement tournée vers l’expansion en Afrique, la première priorité des Directeurs financiers demeure, dans beaucoup de secteurs d’activité, l’optimisation de la trésorerie, la simplification et la réduction des coûts, la fiabilisation et la gestion des données", explique Leila Sijelmassi, Associée chez PwC Maroc. Cette dernière souligne que 64 % des Directeurs financiers répondants placent l’optimisation de la trésorerie et du besoin en fonds de roulement (BFR) à la tête des priorités de la fonction finance pour 2016, notant que pour répondre à leur souci croissant de simplification et de réduction des coûts, les Directeurs financiers envisagent pour 2016 une réorganisation de leurs activités et de leurs processus. Sijelmassi a également ajouté que 56 % des répondants considèrent la "Réorganisation des activités/processus" comme le chantier prioritaire pour 2016 au sein de la fonction Finance, tout en évoquant d’autres sujets tels que : les centres de services partagés (CSP) et le "Lean Management". "(…) D’autres leviers existent également, telle que la simplification de l’organisation (réduction des strates hiérarchiques)", relève de son côté, Gaël Duyck, Directeur en charge de l’offre optimisation des coûts chez PwC Advisory au Maroc, qui estime que le Directeur financier de par ses responsabilités, peut être le coordinateur de ces actions et ainsi mesurer leurs effets dans le temps.
L’étude se penche également sur la question du financement qui est "au cœur des challenges que doivent relever les directions financières marocaines et qui sont donc parmi leurs principales priorités". Selon PwC, 42 % des Directeurs financiers interrogés donnent la priorité à l’accès au financement. Pour faire face à cette problématique du financement, les directions financières marocaines se tournent vers la sécurisation des flux et vers l’optimisation du cash disponible, précise la publication.
Ainsi, 66 % des Directeurs financiers interrogés estiment que la sécurisation des flux et le contrôle interne des activités sont un enjeu majeur du département trésorerie en 2016, et 76 % d’entre eux placent le cash management comme axe principal de gestion du risque de liquidité en 2016. Par ailleurs, le Directeur financier doit aussi faire face à de nouveaux enjeux et opportunités tels que la cybercriminalité, le digital, ou le Big Data, fait ressortir l’étude, qui consacre tout une partie aux "nouveaux sujets émergent autour de la digitalisation, de la cybercriminalité et de la gestion des données".