La croissance économique aux Etats-Unis a ralenti moins fortement que prévu au premier trimestre, mais elle reste faible, ce qui paraît surprenant dans un contexte de reprise du marché du travail qui se rapproche désormais du plein emploi.
Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 1,2% en rythme annualisé selon la deuxième estimation publiée vendredi par le département du Commerce, alors qu'il avait annoncé une croissance de 0,7% en première estimation.
Il s'agit néanmoins du chiffre le plus faible enregistré depuis le premier trimestre 2016.
Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une révision à la hausse à 0,9% seulement.
Au quatrième trimestre, la croissance avait été de 2,1% en rythme annualisé.
Cette statistique ne donne pas forcément une bonne image de la situation économique réelle. Le calcul PIB du premier trimestre tend en effet à sous-évaluer la réalité en raison de difficultés dont le gouvernement a pris acte et auxquelles il dit tenter de remédier.
La croissance des dépenses de consommation des ménages, qui représentent plus des deux tiers du PIB, a crû à un taux annualisé de 0,6% sur janvier-mars, au lieu de 0,3% en première estimation, mais reste à son niveau le plus faible depuis le quatrième trimestre 2009 après une croissance soutenue, de 3,5%, au quatrième trimestre.
Un hiver doux, qui a pesé sur la demande de chauffage, a affecté ces dépenses, tout comme une hausse de l'inflation, mesurée à 2,4% sur un an par l'indice des dépenses de consommation des ménages (PCE), au plus haut depuis le deuxième trimestre 2011.
Les entreprises ont constitué des stocks au rythme de 4,3 milliards de dollars au premier trimestre, contre 10,3 milliards en première estimation. L'évolution des stocks a ainsi retranché 1,07 point à la croissance du PIB (contre 0,93 point en première estimation).
L'investissement des entreprises en équipements a été révisé en baisse à 7,2% contre +9,1% estimé le mois dernier.