(AFP) - L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a déclaré qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires pour empêcher des pénuries d'approvisionnement en pétrole après le retrait américain de l'accord nucléaire avec l'Iran.
"Le royaume (saoudien) travaillera avec les principaux producteurs de pétrole à l'intérieur et à l'extérieur de l'Opep, ainsi qu'avec les principaux consommateurs, pour limiter l'impact de toute pénurie d'approvisionnement", a déclaré mardi soir le ministère saoudien de l'Energie dans un communiqué.
Cette déclaration saoudienne est intervenue quelques heures après que le président américain Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis se retiraient de l'accord international nucléaire avec l'Iran.
Trump a également rétabli des sanctions américaines contre Téhéran, ce qui pourrait réduire la capacité de l'Iran à exporter du brut, sa principale source de revenus publics.
Avant que les sanctions internationales ne soient levées à la suite de l'accord nucléaire de 2015, les exportations de pétrole de l'Iran ne s'élevaient qu'à un million de barils par jour, principalement vers l'Asie et certains pays européens.
Actuellement, les exportations pétrolières de l'Iran ont grimpé à 2,5 millions de barils par jour, dont la majorité est destinée à l'Europe et à l'Asie.
L'Arabie saoudite, qui pompe actuellement environ 10 millions de barils par jour, a la capacité de pomper quotidiennement environ 12 millions de barils.
"Le royaume d'Arabie saoudite s'est engagé à soutenir la stabilité des marchés pétroliers mondiaux afin de servir les intérêts des producteurs et des consommateurs, ainsi que la durabilité de la croissance économique mondiale", a déclaré le ministère saoudien.
Les principaux producteurs de pétrole des pays membres et non membres de l'Opep, y compris la Russie, premier producteur mondial, sont liés par un accord jusqu'à la fin de l'année pour réduire la production de 1,8 million de barils par jour afin de soutenir les prix.
Le prix du pétrole a réalisé des gains importants après l'annonce de M. Trump, avec une hausse de 2,4% du Brent à plus de 76,5 dollars le baril et un prix du brut américain au-dessus de 70 dollars mercredi matin.