La croissance de l'économie française a atteint 0,5% au premier trimestre , soit 0,1 point de plus qu'annoncé précédemment et le même rythme que celui enregistré au dernier trimestre 2016, portée notamment par l'investissement des entreprises, selon les données publiées vendredi par l'Insee.
L'institut avait déjà relevé le mois dernier de 0,1 point sa première estimation du produit intérieur brut (PIB) de la période publiée fin avril.
L'acquis de croissance pour 2017, à savoir l'évolution du PIB sur l'ensemble de l'année si la croissance était nulle sur les trois derniers trimestres, se situe à +0,9%.
Dans sa note de conjoncture trimestrielle publiée en début de semaine, l'Insee estime toutefois que, sur son élan actuel, qui devrait se prolonger, l'économie française devrait croître cette année de 1,6%.
Par rapport à la deuxième estimation du PIB du 1er trimestre publiée fin mai, l'institut a confirmé la contribution de +0,4 point à la croissance de la demande intérieure finale de même que celle de 0,7 point de la variation des stocks des entreprises.
Mais elle a revue en légère baisse la contribution négative du commerce extérieur, à -0,6 point contre 0,7 point auparavant.
Les dépenses de consommation des ménages, annoncées précédemment en légère hausse (+0,1%), ont finalement stagné sur les trois premiers mois de l'année, et ce avec une hausse limitée à 0,1% de leur pouvoir d'achat, tout comme au dernier trimestre 2016, une évolution liée notamment à l'accélération de l'inflation.
En conséquence, le taux d'épargne des Français a peu évolué (+0,1 point à 14,0%).
L'investissement global a accéléré à +1,2% sous l'effet d'une forte dynamique de celui des entreprises (+1,9%) et d'une croissance toujours soutenue de celui des ménages (+1,0%), des évolutions sans changement par rapport aux estimations précédentes.
Le taux de marge des entreprises a diminué de 0,1 point sur le trimestre, à 31,7%, une baisse que l'Insee attribuée à la remontée des prix de l'énergie que n'a pu compenser la hausse des prix de vente.
L'institut fait état d'autre part d'un déficit public à 3,3% du PIB au premier trimestre, soit 0,1 point de plus qu'au quatrième trimestre, avec des recettes (+0,5%) et des dépenses (+0,7%) qui ont augmenté à un rythme proche sur la période, ces dernières se comparant à un dernier trimestre 2016 plus favorable marqué par une baisse de la contribution de la France au budget de l'Union européenne.
Le nouveau gouvernement a confirmé l'objectif de ramener le déficit public sous 3% du PIB cette année, comme la France s'y est engagée vis-à-vis de ses pairs européens.