Lundi 17 Octobre 2016

Cultures de base en Afrique : Le rapport alarmant de la BAD

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Les rendements des principales cultures de base de l’Afrique pourraient baisser de 8 à 22 % d’ici à 2050 si l’Afrique ne prend pas des mesures concertées pour affronter les causes et effets du changement climatique, a estimé le département de l’agriculture et de l'agro-industrie de la Banque africaine de développement (BAD).

À l’horizon 2100, les rendements de cultures de maïs pourraient chuter de 20 à 45 %, celles de blé, de 5 à 50 %, celles de riz, de 20 à 30 %, et celles de soja, de 30 à 60 %’’, précise la BAD dans une note publiée à l'occasion de la célébration, dimanche 16 octobre, de la Journée mondiale de l’alimentation. Par ailleurs, l'agriculture représente environ 14 % des émissions de gaz à effet de serre, proportion qui, selon les projections, pourrait monter à 25 % si on y inclut la foresterie et les autres usages du sol, précise-t-on de même source.

Et la BAD de poursuivre qu’avec près de 240 millions de personnes souffrant de la faim, le continent africain représente 30 % des 800 millions âmes qui, à travers le monde, ne peuvent se nourrir convenablement pour mener une vie saine et active.

En termes de pourcentage de la population, l'Afrique subsaharienne est la région du globe où la prévalence de la faim est la plus forte et ce, malgré le fait que le continent possède 65 % des terres arables inexploitées de la planète, rappelle l’institution bancaire panafricaine.


Plus inquiétant encore est le fait que la situation alimentaire et nutritionnelle de l’Afrique est en train de s'aggraver car les populations dans leur ensemble, ont de plus en plus de mal à accéder aux aliments de base et d'autres encore, en raison d'un déclin des rendements agricoles et d'une hausse des prix imputée aux effets du changement climatique, déplore la BAD.

L'atteinte de la cible Faim Zéro en 2030, lit-on dans le document, ne sera possible qu'en s'attaquant au changement climatique, car les millions de personnes qui souffrent de sous-alimentation chronique sont des petits agriculteurs, des pêcheurs et des éleveurs plus particulièrement affectés par l'élévation des températures, l'augmentation des crues et inondations, et d'autres catastrophes liées au climat.

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