MADRID (Reuters) - Il faudra du temps avant qu’un vaccin contre le COVID-19 ait un effet bénéfique sur l’économie, a déclaré vendredi Pablo Hernandez de Cos, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), en soulignant que des politiques économiques ambitieuses restaient nécessaires face à la pandémie.
Les nouvelles restrictions imposées par plusieurs pays de la zone euro pour freiner la deuxième vague de cette pandémie impliquent que les prochaines projections macroéconomiques de la BCE en décembre seront très probablement revues à la baisse, a-t-il ajouté.
Le laboratoire américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, ont annoncé lundi que leur vaccin expérimental contre le COVID-19 était efficace à plus de 90% selon des données encore provisoires, faisant immédiatement grimper les Bourses mondiales.
“Le vaccin est une nouvelle très positive en ce qui concerne la confiance des investisseurs, la confiance des consommateurs et l’activité économique. Mais je veux être prudent. À court terme, les restrictions se poursuivront dans toute l’Europe”, a déclaré Pablo Hernandez de Cos.
Les bonnes nouvelles concernant le vaccin “mettront du temps à se refléter dans activité économique”, a-t-il ajouté.
“Une deuxième vague traverse l’Europe avec des effets négatifs qui n’ont pas été pris en compte dans notre scénario central sur la croissance. Il est très probable que les perspectives de décembre seront revues à la baisse en ce qui concerne la croissance.”
Pablo Hernandez de Cos a toutefois ajouté que les premiers signes de progrès dans le développement d’un vaccin permettaient d’écarter les scénarios les plus pessimistes.
Jeudi, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, a également prévenu qu’il était trop tôt évaluer de manière fiable les implications à court terme d’un potentiel vaccin sur l’économie.