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Selon un bulletin du ministère de la santé, daté du 20 avril, la situation épidémiologique au Maroc a été marquée, à partir du 14 avril, par l’apparition de foyers épidémiques au niveau de certaines régions. 4 d'entre elles sont considérées comme potentiellement en glissement vers la phase 3. 

Les foyers de contamination se sont multiplié depuis une semaine :  un foyer important à Fès, à partir d’un grand centre commercial, 3 foyers dans des structures industrielles à Tanger Tétouan Al Hoceima, 4 foyers dans des structures industrielles à Casablanca Settat et un autre foyer au sein d’une collectivité fermée à la région de Marrakech Safi. 

"Le risque en santé publique lié à ces foyers est très important et est lié au point de départ du foyer à forte densité, centre commercial et structures industrielles, avec un grand risque communautaire de diffusion de l’épidémie", explique le ministère.

Dans ce genre de situation, il est très difficile d’obtenir une exhaustivité dans la traçabilité des contacts pour arrêter la chaine de transmission, avoue la tutelle. "En plus du risque de transmission dans ces milieux professionnels s’ajoutent le risque de transmission dans les déplacements de leurs employés et le risque de transmission parmi leurs familles". 

Glissement en phase 3

Les prochains jours connaitraient l’apparition de petits foyers, communautaires et familiaux liés à ces foyers en milieu professionnel avec un grand risque de diffusion communautaire, explique le ministère. "Ce qui expose les régions concernées à un glissement de la situation épidémique vers la phase 3", précise le ministère. La maitrise de ces foyers déterminera l’évolution de l’épidémie sur le plan régional et national. 

Les données disponibles concernant les cas confirmés de COVID-19 permettent de classer les régions selon trois classes : 

‐ Classe 1 : Régions où l’épidémie est active en phase 2 voir risque de glissement vers la phase 3. ( Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Fès-Meknès et Tanger-Tétouan-Al Hoceima)

‐ Classe 2 : Région où l’épidémie connait une accélération après une période de stabilité. (Souss-Massa)

 ‐ Classe 3 : Régions avec faible cas enregistrés et la situation épidémiologique est stable. ( l’Oriental, Rabat-Salé-Kénitra, Beni Mellal-Khénifra et DaraaTafilalt)

‐ Classe 4 : Régions où la situation semble contrôlée (Laayoune Sakia ELhamra, Goulmim Oeud Noun et Dakhla Oued Eddahab) 

Grace aux mesures de distanciation physique et de confinement instaurées au Maroc depuis mi-mars, l’évolution de l’épidémie semble être contrôlée et l’impact réduit. D’énormes efforts déployés par les professionnels de santé, au niveau des régions et provinces, ont contribué à la maitrise de la situation. Néanmoins, "il a été constaté depuis une semaine l’apparition de foyers en milieu professionnel, ce qui nécessite le renforcement des mesures et des actions de traçabilité et d’identification des contacts, afin de les isoler et d’arrêter la chaine de transmission", explique le ministère.

En phase 3, les mesures barrières deviennent plus strictes et les activités industrielles et commerciales autorisées sont réduites au maximum. L'application mobile dont s'est dotée la DGSN pour le contrôle des mouvements de personnes et le couvre-feu instauré dans tout le Royaume pour interdire les déplacements nocturnes en sont des marqueurs potentiels.