La ministre déléguée chargée de l'Environnement, Hakima El Haité, a présenté, jeudi après-midi à Rabat, la feuille de route du Maroc pour la prochaine Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), qui aura lieu du 07 au 18 novembre à Marrakech.
Parmi les cinq principaux axes de cette feuille de route, figure l’accompagnement et le soutien de la présidence française par la mobilisation d’un grand nombre de parties à accepter, approuver et adhérer à l’Accord de Paris. Il s’agit également de booster la dynamique pour maintenir l’effort de mobilisation, de façon à ce que les pays développés révisent leurs ambitions contenues dans leurs contributions nationales pour lutter contre les changements climatiques (INDC) et réduisent leurs émissions de CO2 à l’horizon 2020.
Le Plan d’action Lima-Paris
Le troisième axe concerne la consolidation de la mobilisation des acteurs non étatiques et des gouvernements impliqués dans le Plan d’action Lima-Paris (LPAA). Ce programme constitue un levier essentiel d’action et d’innovation et un pilier pour l’action pré2020. Selon El Haité, la prochaine présidence marocaine va agir pour le prolonger et l’institutionnaliser comme partie du "Plan d’action global pour le climat", afin d’assurer sa durabilité.
Il s’agit aussi de déterminer une feuille de route claire et détaillée pour la mobilisation des 100 milliards de dollars d’ici 2020 et des fonds de financement des projets, en donnant la priorité à l’adaptation et en menant des analyses de projets par pays, du type de projets et des sources de financement.
L'agenda pré2020
L'une des autres priorités consiste aussi à adopter certains axes prioritaires pour l’agenda pré2020, en accélérant la ratification de l’amendement du protocole de Kyoto et en soutenant les pays en voie de développement dans la préparation de leurs plans d’adaptation. Parmi les axes de l’agenda pré2020, figure notamment la généralisation des systèmes d’alerte précoce, l’assistance technique aux pays vulnérables aux changements climatiques afin d’avoir un accès facile aux financements, le soutien de l’initiative africaine pour les énergies renouvelables et la facilitation du transfert des technologies.