Une délégation de la place de Paris tentera le 6 février de convaincre banquiers, assureurs et gestionnaires d'actifs londoniens dechoisir la capitale française pour y transférer les activités qui ne devraient plus être exerçables depuis Londres, quand le Royaume-Uni sortira de l'Union européenne.
"La bataille se resserre entre Paris et Francfort", a expliqué à Reuters un porte-parole de Valérie Pécresse, qui sera de la délégation en tant que présidente de la région Ile-de-France.
D'autres villes européennes comme Dublin, Amsterdam ou Milan se sont aussi mises en ordre de bataille pour attirer les sociétés financières dans le contexte du "Brexit" mais Paris espère bien tirer son épingle du jeu.
Une étude comparative de l'attractivité de Paris sera présentée lundi prochain et des personnalités du capitalisme français seront mises à contribution comme le patron du groupe énergétique Engie, Gérard Mestrallet, également président de Paris Europlace, l'organisme en charge de la promotion du secteur financier français.
Il sera accompagné du président de l'équipementier aéronautique Safran, Ross McIness, qui a été choisi comme ambassadeur du "guichet unique" créé pour faciliter les démarches des entreprises étrangères intéressées par une implantation en France.
La décision de la banque HSBC de déplacer à Paris du personnel, qui sont à la source de 20% environ de son revenu de trading en Grande-Bretagne, a fait souffler un vent d'optimisme dans la capitale française, qui souffre parfois d'un déficit d'image chez certains investisseurs anglo-saxons.
Malgré une série de mesures prises par les pouvoirs publics français pour rendre la place de Paris plus attractive, certains banquiers, comme par exemple le président de JPMorgan France , estiment que la rigidité du droit du travail français reste dissuasive, quand d'autres pointent une fiscalité importante.