Les contrats à terme sur le Brent ont bondi à 73,4 dollars le baril mardi, atteignant leur plus haut niveau en trois semaines, alors que le marché anticipe un resserrement de l’offre mondiale.
La récente escalade des tensions commerciales a été déclenchée par la menace du président Donald Trump d’imposer une taxe de 25 % sur les importations américaines provenant de pays achetant du pétrole vénézuélien. Cette mesure, qui prendrait effet le 2 avril, menace directement l’approvisionnement des principaux raffineurs en Chine, en Inde, en Espagne et aux États-Unis.
Toutefois, la dynamique haussière pourrait être freinée par la décision de l’administration américaine de prolonger jusqu’au 27 mai le délai accordé à Chevron pour réduire ses activités au Venezuela. Cette mesure permettrait de maintenir temporairement une partie des exportations pétrolières du pays sud-américain, atténuant ainsi les craintes d’un choc d’approvisionnement immédiat.
L’OPEP+ et la Russie pèsent sur les perspectives
Dans le même temps, les pourparlers de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie alimentent l’hypothèse d’un relâchement des sanctions et d’une hausse des exportations russes, un facteur qui pourrait exercer une pression baissière sur les prix du Brent. Par ailleurs, l’augmentation de la production de l’OPEP+ dès avril signale une offre en expansion, ce qui pourrait équilibrer le marché malgré les tensions géopolitiques.
Les marchés en attente de précisions sur les taxes américaines
Les investisseurs scrutent désormais les détails des tarifs réciproques que Trump pourrait annoncer la semaine prochaine, avec une incertitude persistante sur l’ampleur des droits de douane et les pays ciblés. Toute clarification sur ces mesures pourrait influencer la trajectoire des prix du Brent dans les prochaines séances.
Pris entre ces forces opposées, le Brent reste volatil, oscillant entre craintes d’un choc d’offre et signaux de rééquilibrage du marché.