Les valeurs bancaires européennes rechutent lourdement jeudi en Bourse, effaçant la totalité du rebond amorcé la veille, en raisons des craintes persistantes de dégradation de leur rentabilité et de leur solvabilité face à la détérioration des perspectives de croissance.
L'indice Stoxx du secteur perd près de 6% et il a touché son plus bas niveau depuis août 2012.
Les résultats inférieurs aux attentes de la Société générale , qui n'a en outre pas confirmé son objectif de rentabilité des fonds propres pour 2016, sont venus s'ajouter à un contexte général déjà très défavorable. On en parle ici
L'action de la banque française chute de plus de 14%, ce qui équivaut à une perte de capitalisation boursière de plus de deux milliards d'euros.
Credit Suisse, en repli de 8,71%, a quant à elle inscrit un plus bas de 25 ans. La valeur boursière de la deuxième banque helvétique a été divisée par deux depuis octobre.
Au total, la capitalisation cumulée des banques européennes a fondu de près de 400 milliards de dollars (354 milliards d'euros) depuis la fin de l'année dernière.
Le mouvement de défiance des investisseurs vis-à-vis du secteur, limité début janvier aux valeurs italiennes, s'est peu à peu propagé à l'ensemble du compartiment, y compris à des poids lourds comme Credit Suisse ou Deutsche Bank, en raison des craintes sur leurs marges et sur leur exposition au secteur de l'énergie, dont la qualité de crédit se détériore rapidement.
A Francfort, Deutsche Bank, déjà chahutée lundi et mardi avant de rebondir mercredi, abandonne 6,38%.