Lundi 28 Novembre 2016

Bourses africaines : Léaveu dééchec de la Présidente du Johannesburg Stock Exchange

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Dans une Tribune distribuée à l'échelle continentale, la Présidente du Johannesburg Stock Exchange, Nonkululeko Nyembezi-Heita (photo), dresse un tableau sombre des réalisations des Bourses d'Afrique et préconise une plus grande concentration sur les PME.


"La croissance africaine ne vit plus un conte de fées. Au cours des dix dernières années, des sociétés multinationales, des fonds d’investissement privés et des programmes de développement des infrastructures ont canalisé les capitaux vers le continent, réalisant son véritable potentiel, mais à l’instar des marchés les plus émergents, l’Afrique n’est plus au « goût du jour »". L'aveu d'échec de la présidente DU JSE ne passe pas inaperçu, surtout lorsque l'on sait que cette place financière est considérée première d'Afrique. On le sait, les Bourses africaines souffrent d'une faiblesse de la liquidité, un accès difficile à l'information et des niveaux de valorisation structurellement élevés. Voici la première partie de cette tribune : 



Ceux d'entre nous qui dirigent des marchés de capitaux en Afrique sont obligés d'admettre que seule une petite partie du flux d’investissement global consacré à cette région passe par le biais de nos plates-formes. Bien qu'il existe 29 bourses réparties sur 27 pays africains, beaucoup n’offrent toujours pas la liquidité suffisante pour attirer des niveaux significatifs d’investissement. Il s’agit d’un obstacle difficile à surmonter, car le manque de liquidité ne peut être résolu que grâce à des niveaux plus élevés d’investissement sur nos bourses. 


Bon nombre de nos bourses doivent encore réaliser l’importance de fournir des informations précises et à jour concernant le marché. Ce manque d’informations rend les investisseurs plus réticents à investir sur le continent et perpétue l’opinion que l’Afrique demeure le « continent noir ». Une plus grande liquidité, un meilleur accès aux informations et une réglementation favorable susciteront davantage l’intérêt des participants des marchés étrangers, car nous sommes en concurrence avec d’autres marchés émergents et frontaliers en ce qui concerne les flux d’investissements locaux et internationaux.

Le rôle des bourses africaines ne se limite certainement pas à fournir aux investisseurs étrangers un point d’entrée potentiel sur le continent. Nos marchés fournissent des plates-formes permettant aux entreprises de mobiliser des capitaux pour financer leur croissance et leur expansion, et peuvent donc jouer un rôle vital pour stimuler et soutenir la croissance économique.

Toutefois, pour que les marchés financiers influencent de façon significative la croissance et le développement économiques, nous devons adopter une approche vraiment inclusive. Nos marchés ne peuvent pas être accessibles uniquement aux grandes entreprises. Bien que les grandes entreprises contribuent largement à l’économie, elles ne représentent pas cette dernière dans son intégralité. Les prix des actions de ces groupes ne reflètent souvent pas la réalité économique vécue par la plupart des Africains et dans laquelle ils essaient de créer des entreprises. 

 

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