L'entreprise canadienne Bombardier, en pleine restructuration, va supprimer 650 emplois dans sa division de matériel roulant en Suisse d'ici la fin de 2018, indique-t-on lundi auprès du groupe.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la restructuration annoncée l’automne dernier par le constructeur d’avions et de trains, laquelle se traduira par la suppression de 7.500 postes à travers le monde.
Environ 75 % des emplois touchés dans le pays helvétique sont des postes de travail temporaires, occupés par des collaborateurs externes. Il s’agirait de la moitié des 1.300 emplois que compte la division ferroviaire du constructeur canadien dans ce pays, selon les médias.
Bombardier entend en effet restructurer ses services administratifs ainsi que d’autres secteurs dans le but d’"optimiser sa structure au niveau international" pour en améliorer la compétitivité, explique la compagnie dans un communiqué.
Tous les sites exploités par l’entreprise en Suisse sont concernés par les mesures annoncées. Les installations de Zurich et de Villeneuve vont en tout cas demeurer des pôles de développement et de production.
Le groupe dit regretter "considérablement" cette mesure et examiner avec des "partenaires sociaux" des solutions visant à éviter le plus de licenciements possible.
Le programme de restructuration touche près de 2.000 postes, dont quelque 1500 au Québec, dans une multitude de secteurs. L’entreprise veut ainsi réduire ses coûts dans le cadre de son plan de redressement qui doit s’étaler jusqu’en 2020.
La multinationale estime pouvoir économiser jusqu’à 300 millions de dollars d’ici la fin de 2018.
Réagissant à cette annonce, la centrale syndicale Unia a affirmé qu'il va œuvrer afin que le "maximum d’emplois" soit maintenu dans les usines visées par les coupes du groupe canadien.
"Nous avons déjà organisé une rencontre avec le personnel et ses représentants pour défendre les emplois, les intérêts de l’ensemble des salariés et discuter des stratégies à adopter pour le futur", a écrit Unia dans un communiqué, affirmant s’attendre à "un dialogue social constructif".
En juin 2010, Bombardier Transport avait décroché un important contrat auprès des Chemins de fer fédéraux suisses pour la livraison de près de 60 rames de trains à deux étages.