Bayer a annoncé vendredi que la faiblesse de ses ventes de pesticides au Brésil et une activité moins soutenue que prévu de sa division produits sans ordonnance allaient peser à hauteur d'au moins 300 millions d'euros sur son excédent brut d'exploitation de 2017.
Vers 11h35 GMT, le titre Bayer reculait de 3,81% à 113,60 euros à la Bourse de Francfort, accusant la plus forte baisse du Dax 600 et des indices paneuropéens Stoxx 600 EuroStoxx 50 et EuroFirst 300.
"A la fin de la saison des récoltes au Brésil (...) est apparu, contre toute attente, un niveau élevé de stocks de produits destinés à la protection des récoltes", note Bayer dans un communiqué.
Les problèmes au Brésil vont entraîner un impact non récurrent de 300 à 400 millions d'euros sur l'EBE, a précisé le géant allemand de la pharmacie et de la chimie.
Bayer, qui attend le feu vert des autorités réglementaires à son projet de rachat de 66 milliards de dollars du Monsanto, a dit qu'il ajusterait ses perspectives à l'occasion de la publication de ses résultats du deuxième trimestre, prévue le 27 juillet.
Le groupe essaye de faire face à une performance plus faible que prévu de ses principales marques de soins grand public comme la crème solaire Coppertone et les produits de soins du pied Dr Scholl, acquises auprès Merck & Co.
Il n'a pas précisé l'impact prévisible de la faiblesse de cette activité sur le bénéfice.
Les produits fournis à au secteur agricole souffrent depuis trois ans de la baisse des prix des cultures, une évolution qui pèse sur la demande de semences et de pesticides.
En outre, le Brésil, important producteur de soja, de canne à sucre et du maïs et l'un des principaux marchés de pesticides au monde, a été frappé par une récession et ses agriculteurs souffrent d'un resserrement du marché du crédit.
Pour Jeremy Redenius, analyste dchez Bernstein, "l'inquiétude majeure porte sur le faux pas de l'activité CropScience avant le début de l'intégration de Monsanto".
"Des stocks aussi élevés auraient dû être identifiés et gérés plus tôt", dit-il.
Bayer explique également l'abaissement de ses prévisions par des effets de change défavorables.
Le groupe a ajoute cependant que sa division pharmaceutique et Covestro, son ex-filiale de plastiques et de produits chimiques, engrangent de bonnes performances et que l'activité de sa division santé animale est conforme à ses attentes.