Les 20 plus grandes banques européennes génèrent un quart de leurs bénéfices dans des pays où l’imposition est faible, voire inexistante, parfois sans aucun employé sur place, selon une nouvelle étude du réseau d’ONG Oxfam. Les plus mauvais élèves seraient Barclays et Deutsche Bank mais les quatre plus grandes banques françaises y sont aussi présentes, notamment au Luxembourg et aux îles Caïmans.
Selon ce document de 52 pages, les 20 plus grandes banques européennes déclarent 25 % de leurs bénéfices, soit 26 milliards d’euros, dans des paradis fiscaux. Il s’agit aussi bien de pays à la «fiscalité douce», comme le Luxembourg ou la Belgique, que de grandes places offshore comme les îles Caïmans, les Bahamas ou encore Jersey. Or, Oxfam estime que si 25 % des bénéfices sont déclarés dans ces contrées, cela ne correspond qu’à 12 % du chiffre d’affaires réalisé sur place. En clair, les banques sont soupçonnées de transférer une partie de leurs profits dans des pays à fort taux d’imposition vers ceux où la fiscalité est plus clémente. Ou inexistante. Barclays est ainsi visé pour ses 557 millions d’euros de bénéfices au Luxembourg, qui ont généré en tout et pour tout 1 million d’euros d’impôts, soit un taux de 0,2 %.