Elle estime que seule une action rapide de grande envergure évitera que cette crise ne rime avec une recrudescence de la faim, de l'analphabétisme et des troubles sociaux.
"Face à une crise d’une telle ampleur, la seule option viable consiste à opposer une réponse internationale massive, coordonnée et à nulle autre pareille", a indiqué le directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg, dans un analyse publiée vendredi.
Jugeant impératif de réagir vite pour aider les pays à renouer avec une trajectoire de croissance durable, l'institution financière basée à Washington recommande notamment une action concertée avec les gouvernements, les entreprises, les partenaires du développement et les organisations multilatérales.
Sous l'effet de la pandémie de COVID-19, une urgence sanitaire mondiale qui se double d’une crise économique d’une ampleur inouïe, l’économie mondiale devrait se contracter de 4.200 milliards de dollars entre 2019 et 2020, selon des estimations de la Banque mondiale.
Un chiffre qui dépasse largement le PIB de toute l’Asie du Sud (autour de 3.500 milliards de dollars) et qui équivaudrait à la disparition de la scène économique de l’Allemagne et de la Belgique. Pire encore, par rapport aux projections établies pour 2021 en l’absence de pandémie, les pertes se situeraient autour de 7.500 milliards de dollars — soit 40 % de l’économie américaine et plus que le PIB combiné de l’Amérique latine et des Caraïbes et du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
"Cette dimension économique de la crise est telle qu’elle capte l’attention et risque de nous paralyser, mais les enjeux humains sont encore plus importants", s'alarme l'analyse qui rappelle l'engagement du Groupe de la Banque mondiale pour aider les pays à affronter l’urgence sanitaire, contenir au mieux les pertes économiques et commencer à planifier leur redressement sur le long terme.