(Reuters) - Bank of America a annoncé mercredi un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes, en baisse de 48,5%, la banque ayant mis de côté 3,6 milliards de dollars pour se couvrir d’éventuelles pertes liées à la pandémie de coronavirus.
Le résultat net est ainsi ressorti à 3,54 milliards de dollars (3,24 milliards d’euros), soit 0,40 dollar par action, contre 6,87 milliards (0,70 dollar/action) il y a un an.
Les analystes financiers avaient anticipé en moyenne 0,44 dollar par action, selon des données IBES de Refinitiv, sans qu’il soit possible d’affirmer que le périmètre soit comparable à celui pris en compte par la banque américaine.
Le revenu net d’intérêt de la banque américaine, mis à rude épreuve par la pandémie alors que la Réserve fédérale a réduit ses taux, a baissé de 2% pour atteindre 12,13 milliards de dollars.
Le titre Bank of America reculait de 3,5% dans les échanges d’avant-Bourse.
Les banques de Wall Street se préparent à vivre la pire récession depuis des générations, la crise du coronavirus ayant entraîné la fermeture des entreprises et le licenciement d’environ 17 millions d’Américains.
Les trois grandes banques américaines dont fait partie Bank of America ont constitué des provisions pour pertes sur crédit de plus de 14 milliards de dollars en raison des risques de défauts de paiements des entreprises et des consommateurs.
Les analystes estiment toutefois que Bank of America, connue pour être une banque plus conservatrice, pourrait mieux résister que ses concurrents grâce à une plus faible exposition aux cartes de crédit et à des normes de crédit plus strictes.
Les banques ont enregistré une augmentation des prêts et des dépôts, les clients en manque de liquidités cherchant du cash pour les aider à traverser la crise et les investisseurs préférant mettre de coté en attendant des jour meilleurs.
En moyenne, les prêts au premier trimestre ont augmenté de 6% à 954 milliards de dollars et les dépôts ont également progressé de 6%.