Le parlement algérien a adopté, dimanche, la nouvelle Constitution, à l'issue d'un vote à main levée et sans débat, sur fond de boycott de l'opposition. Le Front des forces socialistes (FFS), l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et le Front de la justice et du développement (FJD) ont boycotté cette session extraordinaire convoquée le 30 janvier dernier par le président Abdelaziz Bouteflika, avec un seul point à l'ordre du jour portant sur le projet de révision de la Constitution, annoncée en 2011. L'opposition estime que ce projet est "une menace pour la stabilité du pays et sa cohésion" et reste une "continuité du feuilleton de la violence constitutionnelle" exercée contre le peuple algérien depuis la Constitution de 1963.
Quelques dispositions du nouveau texte
La nouvelle Constitution limite les mandats présidentiels à deux quinquennats, ce qui était en vigueur avant la Constitution de 2008. Le président Bouteflika avait lui-même supprimé cette disposition, ce qui lui a permis de briguer un 3ème puis un quatrième mandat. Selon le texte, le président de la République ''est le Chef suprême de toutes les Forces Armées de la République", "responsable de la Défense Nationale" et "arrête et conduit la politique extérieure de la Nation''.
La Loi fondamentale adoptée interdit par ailleurs aux binationaux d'accéder aux hauts postes de responsabilité.